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Qui sommes nous ?

Fondée en 1854 et reconnue d’utilité publique depuis 1855, la Société nationale de protection de la nature (SNPN) est la doyenne des associations de protection de la nature de France.

Histoire

Une société d’acclimatation

Portrait of Isidore Geoffroy Saint-Hilaire

La Société impériale zoologique d’acclimatation a été fondée en 1854 par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, titulaire de la chaire de zoologie des mammifères et des oiseaux.

Elle se proposait alors de concourir à l’introduction, à l’acclimatation et à la domestication des espèces d’animaux utiles ou d’ornement, au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées et se donnait pour seul objectif de :

« … peupler nos champs, nos forêts, nos rivières, d’hôtes nouveaux ; d’augmenter le nombre de nos animaux domestiques, cette richesse première du cultivateur ; d’accroître et de varier les ressources alimentaires, si insuffisantes, dont nous disposons aujourd’hui ; de créer d’autres produits économiques ou industriels ; et, par là même, de doter notre agriculture, si longtemps languissante, notre industrie, notre commerce et la société tout entière de biens jusqu’à présent inconnus ou négligés, non moins précieux un jour que ceux dont les générations antérieures nous ont légué le bienfait ».

- Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Bull. SZA, 20 janvier 1854

Aux yeux de l’homme du XIXe siècle, la nature constituait un capital inépuisable dont il était nécessaire de mettre en œuvre les ressources.

Ainsi durant ses premières années d’existence, la Société chercha à introduire le yack ou la chèvre angora dans les élevages français, à améliorer l’élevage du ver à soie, à populariser la consommation de la viande de cheval, du riz, de l’igname avec un succès des plus mitigé. Pour cela il lui fallait un lieu pour recevoir les animaux et les plantes amenés de l’étranger et que l’on se proposait d’acclimater, des soins pour les conserver et un laboratoire pour les expérimentations Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, après avoir dirigé la Ménagerie zoologique du Muséum, avait reconnu la nécessité de former un Jardin zoologique d’acclimatation. Forte du soutien de l’empereur Napoléon III et des élites de l’époque, la Société impériale zoologique inaugura en 1860 le Jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne.

Destruction de la nature par l’homme

Mais, dès l’origine, cette société savante s’inquiète également des destructions causées par l’homme. De plus, les préoccupations qui avaient présidé à sa fondation, sous l’influence même des naturalistes, savants et amateurs, qui l’animaient, se sont modifiées en même temps que progressait la connaissance de la nature et que la civilisation industrielle et technique étendait son emprise. Les naturalistes constatent en effet que le « progrès » met à mal de nombreuses espèces sauvages et en conduit certaines jusqu’à l’extinction tout en faisant peser sur les ressources naturelles le risque de la surexploitation. Ainsi de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la protection des animaux dits « utiles », l’arrêt de la destruction des forêts, une exploitation des ressources plus mesurée et rationnelle, la fin de la notion de « nuisible ».

Des combats pionniers

Progressivement, sous l’influence notamment de figures marquantes, la Société d’acclimatation délaisse puis abandonne son projet initial pour se consacrer à la cause de la protection de la nature qu’elle envisage d’un point de vue scientifique. Les combats et les réalisations sont nombreux :

  • élaboration de la Convention internationale pour la protection des oiseaux utiles à l’agriculture (1902)
  • protection du castor du Rhône (1909)
  • fondation de la LPO et de la réserve des Sept-Îles (1912)
  • création des réserves de Camargue (1927), de Néouvielle (1935), du Lauzanier (1936)
  • organisation des deux premiers Congrès internationaux de protection de la nature (1923, 1931)
  • lutte contre le commerce des plumes d’oiseaux
  • repeuplement des cours d’eaux français en poissons, aménagement des barrages et autres seuils pour permettre leur franchissement par les migrateurs
  • sauvegarde de l’éléphant d’Afrique et plus largement de la grande faune
  • soutien aux projets de parcs nationaux

Vers la SNPN

Forte de cet héritage qui en fait la mère de la protection de la nature en France, la Société d’acclimatation décide en 1960 de changer son nom en Société nationale de protection de la nature et, tout au long du XXe et du XXIe siècles,  elle poursuit son action avec constance :

  • soutien à la création des parcs nationaux à qui elle confie la gestion des ses réserves du Lauzanier (Parc du Mercantour) et du Néouvielle (Parc des Pyrénées)
  • première campagne publique pour la protection de la nature (1961)
  • campagne Vanoise (1969-1971)
  • campagne “Amnistie pour les éléphants”
  • gestion de la réserve de Grand-Lieu depuis 1985
  • opération “Message à la mer”
  • campagne pour le droit de gîte (1977)
  • campagne “Amnistie pour les éléphants”
  • initiatrice de la Fédération française des sociétés de protection de la nature (FFSPN, 1968) devenue France Nature Environnement
  • campagne “Amnistie pour les éléphants”

Organisation

Les administrateurs

Un Conseil d’administration, composé de 24 membres élus par l’assemblée générale, constitue l’instance dirigeante de l’association. Ses décisions et la gestion quotidienne de l’association sont mises en œuvre par une équipe salariée, répartie dans les trois établissements de l’association (Paris, Camargue et Grand-Lieu).

Les salariés

L’équipe de la SNPN est constituée de 25 salariés répartis dans ses trois établissements : au siège de l’association à Paris, dans la Réserve naturelle nationale de Camargue et dans la Réserve naturelle nationale du lac de Grand-Lieu.

Les bénévoles

La SNPN accueille les bénévoles qui souhaitent participer concrètement à certaines des tâches ou missions de l’association.

Commissions

Comité national de la biodiversité

Le Comité national de la biodiversité a été installé le 23 mars 2017 par Barbara POMPILI, Secrétaire d’État chargée de la biodiversité. Créé par la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, il participe à la modernisation de la gouvernance de la biodiversité.

Le Comité national de la biodiversité constitue une instance d’information, d’échanges et de concertation sur les questions stratégiques liées à la biodiversité.

La SNPN fait partie du Comité national de la biodiversité, créé en mars 2017.

Collectif national sciences participatives – biodiversité

Bee on lavender

La SNPN a intégré le Collectif national sciences participatives – biodiversité en 2014. Il est co-animé par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et Planète mer.

Constitué de 22 structures, ce collectif coordonne et anime les acteurs qui portent des programmes de sciences participatives liés à la biodiversité en France. Il est le partenaire du SINP et de l’ONB pour développer une contribution accrue de ces démarches à la mobilisation des connaissances sur la biodiversité.

CAP-Ours et la SNPN défendent l’ours dans les Pyrénées

Bear family in the Pyrennes

CAP-Ours créée en l’an 2000, est la Coordination Associative Pyrénéenne pour l’Ours. Les associations membres de CAP-Ours portent d’une seule et forte voix la défense de l’ours sur l’ensemble du massif pyrénéen.

Cette coordination travaille sur différents aspects de la défense de l’ours dont, l’acceptation de l’ours par la population, des actions de sensibilisation et rencontres avec le gouvernement français et la commission européenne, des actions locales à l’initiative ou concertées des associations membres de CAP-Ours.