Fondée en 1854 et reconnue d’utilité publique depuis 1855, la Société nationale de protection de la nature (SNPN) est la doyenne des associations de protection de la nature de France.
La Réserve nationale de Camargue couvre 13232 hectares. Avec ses paysages uniques et ses espèces remarquables, les richesses de la Camargue sont reconnues à l’échelle internationale. 285 espèces d’oiseaux y sont recensées, et ses habitats lagunaires y sont mieux préservés de la côte méditerranéenne. La SNPN gère depuis 1927 ce joyau au cœur d’une zone humide d’importance mondiale classée Ramsar et réserve de biosphère (Man and Biosphere).
La RNN de Camargue fait partie des plus grandes réserves de zones humides d’Europe. Et elle est d’ailleurs reconnue comme étant une zone humide d’importance mondiale selon la convention de Ramsar.
L’originalité et l’intérêt patrimonial international de la Réserve naturelle nationale de Camargue réside dans la diversité de ses habitats et des espèces qui les occupent (en particulier les 283 espèces d’oiseaux dont 269 d’intérêt patrimonial), ainsi que dans son fonctionnement écologique.
Les trois missions principales de la SNPN sur la Réserve naturelle nationale de Camargue sont de protéger la nature, en favorisant l’expression de la faune et de la flore, de la gérer, par le biais de suivis scientifiques, et de faire découvrir cette nature exceptionnelle grâce à des sites d’accueil permanents.
Vitrine exemplaire de la nature en Camargue, la Réserve naturelle nationale de Camargue se visite en toutes saisons.
Elle offre sur une partie importante de son territoire de nombreuses possibilités d’accueil et de balades. Des sorties guidées et des chantiers natures sont également proposées. Vous aurez ainsi tout le loisir de profiter de ce joyau de diverses façons.
Plusieurs sentiers nature jalonnent la Réserve naturelle nationale de Camargue, répartis en trois lieux d’accueil principaux : la Capelière, Salin de Badon et la Digue à la mer et la plage. Au total, ce sont plusieurs dizaines de kilomètres de chemins divers ouverts au public. Notre Réserve est protégée, oui. Mais nous avons aussi à cœur de vous la faire découvrir !
La Capelière est le centre d’information sur la nature de la Réserve naturelle nationale de Camargue qui a ouvert en 1979. Vous y trouverez tous les renseignements nécessaires à votre séjour. C’est également le centre administratif de la Réserve.
Le mas de la Capelière est un ancien mas camarguais entouré de marais au bord du Vaccarès.
Sur place, vous pourrez parcourir le sentier nature d’1,5 km qui présente les différents paysages que l’on rencontre en Camargue : marais, forêt, pelouse, sansouire et roselière. Tout au long du sentier, des observatoires et plateformes d’observation vous permettront de contempler discrètement la faune environnante. Une aire de pique-nique est également aménagée pour profiter d’une pause ombragée ou pour déjeuner entouré du chant des oiseaux.
Salin de Badon est une ancienne saline royale, dont les 300 ha ont été intégrés à la Réserve en 1929. Elle offre l’accès à de magnifiques parcours de découverte sur 4,5 km de sentiers pédestres et trois observatoires où l’on peut observer une grande diversité d’oiseaux d’eau (canards, hérons, limicoles) due à la juxtaposition de milieux doux, saumâtres et salés.
Et si vous désirez rester quelques jours, nous vous proposons un gîte de 20 places aménagé dans un ancien pavillon de chasse où vous pourrez passer quelques nuits au cœur de la Réserve.
Construite au 19ème siècle pour isoler le delta du Rhône de l’influence de la mer, la digue à la mer permet l’accès à 20 km de sentiers pédestres et cyclables sur le littoral de la Réserve depuis le parking de la Comtesse (limite est de la Réserve) ou de Rousty (limite ouest de la Réserve). Côté sud, la large plage de la Réserve vous offre une vue spectaculaire sur la Méditerranée et les dunes de la Réserve, milieux très fragiles et protégés. Côté Digue à la mer, le chemin passe entre de belles étendues sauvages de sansouires et des lagunes.
Vous verrez également le phare de la Gacholle, construit en 1882 et automatisé en 1967. Détruit partiellement pendant la guerre 39-45, il a été remis en état en 1947. Les bâtiments sont aujourd’hui utilisés par la Réserve nationale de Camargue en tant qu’espace d’accueil du public, tenu par des bénévoles de la SNPN et aménagé depuis 2002. Un point d’observation vers les étangs et sansouires est présent, ainsi qu’un espace de repos et de pique-nique accueillant pour tous les visiteurs.
Le lac de Grand-Lieu est le plus grand lac naturel de plaine français. Ses vastes herbiers flottants, roselières boisées et prairies inondables, constituent un ensemble d’importance internationale pour de nombreuses espèces d’oiseaux comme la spatule blanche ou la guifette moustac. C’est un équilibre fragile que la SNPN préserve en gérant depuis 1985 une réserve qui couvre 2700 hectares.
À quatorze kilomètres au sud-ouest de Nantes, le lac de Grand-Lieu est un des plus grands lacs naturels de plaine français, avec une surface de 6300 hectares en hiver. Situé en aval d’un bassin versant de 670 km², il représente un réservoir d’eau de grande importance et participe à la rétention des crues, le temps que l’Acheneau, son seul affluent, déverse les eaux dans l’estuaire de la Loire.
Les trois missions principales de la SNPN sur la Réserve naturelle nationale de Camargue sont de protéger la nature, en favorisant l’expression de la faune et de la flore, de la gérer, par le biais de suivis scientifiques, et de faire découvrir cette nature exceptionnelle grâce à des sites d’accueil permanents.
L’âge vénérable de la cuvette du lac de Grand-Lieu et son comblement progressif expliquent en partie la physionomie très plate du paysage local ainsi que la largeur des différentes ceintures végétales. Globalement, on distingue trois ceintures concentriques, disposées autour de la partie centrale du lac en eau libre : les herbiers flottants dominés par les nénuphars, les roselières boisées et les prairies humides. Au-delà, le bocage, plus ou moins fortement habité selon les secteurs, prend le relais. La carte ci-dessous montre la disposition des principaux milieux naturels du lac de Grand-Lieu.
L’avifaune constitue sans doute son élément majeur, lui conférant un indiscutable intérêt international, tant en migration, hivernage qu’en reproduction. Le lac de Grand-Lieu abrite un effectif moyen à la mi-janvier de 35 000 anatidés et rallidés, auquel vient s’ajouter un dortoir de laridés de près de 30 000 individus. En période de reproduction, la réserve naturelle accueille un peuplement de grands échassiers (Ardéidés et Threskiornithidés) unique : près de 2000 couples pour une dizaine d’espèces, se reproduisent dans la roselière boisée.